Ce matin, Aubépine, Mimosa et la petite Annie sont allées faire un tour sur la côte. C'était bien. C'était très bien.
Il y avait déjà beaucoup de monde sur la plage, dans les rues, enfin un peu partout et il n'était que 10 heures...
Mimosa s'est posée beaucoup de questions sur les personnes qui étaient sur la plage. Dans quel état d'esprit allaient-elles rentrer au travail après une, deux ou trois semaines passées en maillots de bain à courir sur la plage, à jouer au ballon, à se baigner, à s'occuper du parasol, à penser à ne pas laisser la glacière en plein soleil, à essayer de supporter leurs enfants criards et pleurnichards quand ce n'est pas leur chien !
Non, ce n'est pas leur chien car ces pauvres bêtes n'ont pas le droit d'aller sur la plage l'été. Ils pourraient faire caca et c'est dégoûtant.
Les enfants et même les adultes (oui, il parait que c'est vrai) qui font caca sur la plage, c'est tout aussi dégoûtant mais ce n'est pas pareil...
C'est vrai quand même. Il ne faut pas comparer les chiens et les enfants... Ce n'est pas chrétien, ce n'est même pas concevable...
Mimosa a donc fait des études de comportement. Elle a aussi fait une étude de caleçons de bain. En fait, elle a noté l'évolution dudit caleçon...
Fini le slip de bain pour les hommes. Leur tenue de bain ressemble à des bermudas mais Mimosa est bien certaine que ce long short doit avoir un nom spécial. Elle demandera à Polenta qui est toujours très au courant de la mode et si cette dernière ne sait pas, elle demandera à Ritournelle qui, elle c'est certain, le saura.
Le caleçon concernant les hommes, que mettent les femmes ? Elles sont revenues au maillot deux pièces. Fini le monokini même pour les petites filles. On se croirait à Cap Code dans le Massasuchets, là où les Wasp ne montrent jamais leurs formes sur la plage. C'est péché ! Le Wasp est puritain, on le sait...
Le vacancier de la côte normande l'est devenu. On ne le savait pas. La preuve :
Sur cette photo prise ce matin même...
Ensuite, Mimosa s'est amusée à écouter les conversations aux terrasses de café. Les femmes parlent des hommes qui sont égoïstes et invivables, les hommes parlent de leur voiture, du cours de la Bourse, de leur travail...
Finalement il n'y avait peut-être pas de quoi s'amuser...
C'était bien de rentrer dans la ville Sainte...
