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9 juillet 2011 6 09 /07 /juillet /2011 10:34

Ce matin, Mimosa a craqué. Elle a demandé au Sergent Cooper de vite faire sa malette pour partir sans oublier le bébé, le lapin rose et le pouic-pouic bien sûr.

 

Il fallait qu'ils partent. Ils ne pouvaient plus rester dans cette immobilité qui les conduisait de plus en plus à se marginaliser. Mimosa en était certaine : ils étaient sur la mauvaise pente. Il fallait réagir et très vite. Dans une heure, ils seraient dans le train.

 

Elle en avait eu la révélation en lisant le supplément "eté" de son hebdomadaire préféré, en écoutant la radio, en regardant la télévision, en voyant les affiches chez les marchands de journeaux... S'ils ne partaient pas tout de suite vers un festival, ils étaient perdus !

 

Cooper Labbé avait été d'accord avec l'argument frappant qu'ils risquaient la marginalisation. En fait, sa préoccupation principale était qu'il n'aurait rien à raconter à ses copains Gribouille parti à Avignon et Enjoy à Aix en Provence. Il serait comme un idiot, comme un péquenaud à la rentrée de septembre et il ne voulait surtout pas ça. Il désirait, lui aussi, avoir des choses à raconter, pouvoir s'extasier sur une pièce extraordinaire, un concert génial et le ballet mémorable qu'il n'oublierait jamais.

 

Il voulait pouvoir dire combien ça avait été difficile d'avoir des places pour tous ces spectacles mais qu'ils avaient réussi, Mimosa connaissant très bien le chef de cabinet de Frédéric Mitterrand. Sur un simple coup de fil, ce dernier leur avait fait délivrer tous les billets qu'ils désiraient.

 

Ils étaient maintenant prêts, fiers d'eux, contents d'être rentrés dans le rang ou du moins d'avoir tenté le coup. Ils espéraient que leur choix serait le bon. Ils pensaient aussi avoir un peu le temps de faire du tourisme dans cette contrée mondialement connue mais qu'eux ne connaissaient pas encore.

 

450px-Gare_de_Becon-les-Bruyeres_06.jpg

 

Mimosa avait lu des choses très intéressantes sur le Michelin vert pendant que le Sergent faisait sa malette et la seule vue du panneau de la gare les avaient enthousiasmés.

 

Ce soir, ils assisteraient à un spectacle dans le cadre d'un festival d'été. Ils seraient comme tout le monde, ils seraient normaux, ils seraient entassés, manquant d'air, les fesses écorchées par les sièges en pierre sans dossier, mais tellement heureux. Comment ne pas se réjouir devant un tel bonheur ?

 

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commentaires

P
<br /> Un festival des festi veaux<br /> Ne pas oublier le petit cousin pour les bancs en Pierre et aussi les jumelles<br /> <br /> <br />
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