La politique du scorpion ???

Est-ce le titre d'un film qui vient de sortir ? Un roman policier ? Un essai sur la politique du PS ? Une nouvelle série télévisée ?

En fait, pratique la politique du scorpion celui qui s'empoisonne lui-même...

Ah oui ? Et ça arrive parfois ?

Oui bien sûr, ça arrive quand un ministre - par exemple un ministre du budget - ment et s'enfonce dans le mensonge par rapport à un compte qu'il détiendrait à l'étranger...

C'est juste un exemple...

Ah bon, ce n'est pas clair ? Un autre exemple ?

Cela arrive quand Mélenchon perd les pédales au cours d'une émission "Des paroles et des actes" sur la question du Tibet. C'était le 25 avril dernier sur France 2...

Répondant au journaliste Jeff Wittenberg qui l'interrogeait sur cette question, voici ce que Mélenchon a répondu :

"Savez-vous que le Dalaï Lama a pour objectif de rétablir un régime théocratique, d'y imposer la charia bouddhiste et d'en expulser les cent millions de chinois qui y vivent et y travaillent"...

Les nerfs de Jean-Luc ont lâché, une fois de plus...

Peut-être une fois de trop pour que Mimosa continue à le trouver "rigolo"...

Car s'il a pu, en quelques mots, dire autant de bêtises parce qu'il était énervé, cela devient préoccupant. D'autant plus qu'il est très souvent énervé...

Là, il a vraiment tout faux car tout le monde sait que le Dalaï Lama s'est toujours battu pour faire respecter la plus grande démocratie au sein de la diaspora tibétaine...

Quant à la "charia bouddhiste" c'est dommage que le Jeff Winttenberg n'ait pas pris le temps de lui demander ce qu'il entendait par là...

Certes, il y a parfois eu des dérapages chez certains bouddhistes, en Birmanie par exemple, mais de là à parler de charia...

Quant au cent millions de chinois qui vivraient au Tibet, il semble bien que ces chiffres sortent de nulle part... Même le gouvernement chinois n'a jamais donné de tels chiffres...

C'était le 25 avril 2013. Mélenchon a une fois de plus perdu ses nerfs...

Cette fois, il a prouvé que lorsqu'il les perd, il peut vraiment dire n'importe quoi...

C'est dommage car c'est un homme cultivé et intelligent. Dommage que ses passions l'entraînent dans la bêtise...

C'est ça la politique du scorpion : Un Mélenchon qui s'empoisonne tout seul et qui se décrébilise alors qu'il n'a qu'une envie : devenir 1er ministre...

Paul et Augustin ? Une nouvelle marque de gâteaux secs qui voudrait nous faire croire qu'elle est très ancienne ?

Une marque de laitages crémeux et onctueux ?

Paul et Augustin ? Peut-être le premier couple de gays à vouloir se marier en juin 2013 ?

Paul et Augustin ? Des frères siamois qu'aucun chirurgien n'arrive à séparer ? 

Ou bien s'agirait-il de ce Paul qui rendrait cet Augustin responsable de l'image du travail que nous avons aujourd'hui ? Enfin pour certains...

Oui pour ceux qui pensent que le travail construit et structure l'homme...

S'agit-il de ce Paul qui n'est pas d'accord avec Augustin et qui va jusqu'à le soupçonner même d'être un manipulateur, enfin du genre qui transforme la vérité..

En efet, Paul prétend qu'au début de l'ère chrétienne, les gens préfèrent de loin les activités intellectuelles, les débats philosophiques, la contemplation et aussi la politique au travail...

Il dit que les communautés religieuses préfèrent vivre de la charité pour avoir tout le temps de se consacrer à la prière...

Mais Augustin arrive. Il est philosophe, évêque et théologien et entend donner une nouvelle interprétation des textes de la Bible. Ainsi, par son influence, l'oisiveté devient au 4ème siècle, mère de tous les vices...

Pour comprendre cette rupture avec le passé, il faut comprendre que jusqu'à son interprétation, celle d'Augustin, le labeur était opposé à la création divine car l'oeuvre réalisée par Dieu n'était pas un travail mais une création.

Il était donc de bon ton de faire comme Dieu : de créer et non pas de trimer...

Augustin arrivera à convaincre ses contemporains que le travail est le signe de la pénitence. Il le présente comme une façon pour l'homme d'accepter la sanction divine qui l'a chassé du paradis et une occasion pour lui de se rapprocher de Dieu en créant lui aussi quelque chose non pas par une réflexion oisive mais par son labeur...

Le voilà le fameux labeur !!!

Cette valorisation du travail sera ensuite poursuivie et amplifiée par la religion protestante, considérée comme la religion du capitalisme. Avec elle, le travail devient une fin en soi...

Et ça dure...

Augustin sera canonisé...

Paul Aries, n'est pour le moment qu'un politologue attiré par le mouvement de la décroissance et qui expose son avis sur le travail et Augustin dans un livre "Apprendre à faire le vide, pour en finir avec le "toujours plus"...

Livre très intéressant écrit avec Bernadette Costa-Prades.

Paul et Augustin...

On ne peut nier que cette façon d'aborder le travail les a séparés. On ne peut que regretter qu'ils n'aient pas su unir leurs forces dans un travail commun car vraiment :

"Paul et Augustin, les gâteaux secs comme autrefois"

Vraiment, ça l'aurait fait !...

Le monde entier respire. Le monde entier est soulagé !

- La crise serait-elle terminée ?

Il n'est pas question de la crise mondiale et définitive. Celle là n'intéresse pas grand-monde et comme le dit le grand économiste Cooper Labbé : "Celle-là, elle n'est pas prête à nous lâcher, il vaudrait mieux apprendre à vivre avec..." C'est son opinion.

Bien sûr qu'il ne s'agit pas de la crise...

Il s'agit de 1935 !

- Quoi, 1935 ?

L'année de naissance de Karl Lagerfeld ! C'est que personne au monde ne savait son âge. Maintenant, tout le monde le sait. 

Il parait que c'est sa propre mère qui avait tout fait pour que la date soit un peu floue...

On ne sait pas pourquoi. Une idée de mère très certainement. En plus s'agissant de celle de Lagerfeld, on peut s'attendre à tout : "Tel fils, telle mère"...

- C'est tout ?

Oui, c'est tout mais enfin c'est quand même intéressant de savoir que cet homme a 78 ans. 

Comme il n'a jamais changé de tête et d'allure, il se trouve que personne ne le pensait aussi âgé. Bien joué pour quelqu'un dont l'apparence a autant d'importance...

- N'importe comment, les hommes nés en 1935 sont tous comme ça : futiles et misogynes...

Pas forcément. Un autre homme est né la même année que lui. C'est un homme qui est beaucoup moins dans l'apparence que le Karl ci-dessus nommé mais un homme que le monde entier connait et respecte. 

C'est un homme qui occupe une position très importante au niveau international, c'est un homme qui pense à sa succession et qui trouve que ce serait bien qu'une femme lui succède.

Qui est cet homme, lui aussi, né en 1935 ?

C'est Tenzin Gyatso :

Soit le Dalaï Lama qui vient en effet de déclarer qu'il serait très favorable à ce qu'une femme lui succède...

Les nonnes boudhistes ont donc de l'avenir...

Conclusion de l'histoire : Ce n'est pas parce qu'on est né la même année qu'on a développé les mêmes qualités...

C'est l'opinion de Mimosa...

- Mimosa, aujourd'hui nous sommes le 24 avril et non le 23. Vous êtes au courant ?

- Oui je sais bien que nous sommes le 24 ! Enfin je devrais plutôt dire que je viens de le découvrir. Et par là même, je viens de m'apercevoir que j'ai loupé le 23 que j'attendais pourtant avec beaucoup d'impatience. Comme quoi l'impatience ne mène à rien, sinon à se perdre dans les dates...

- Mais dîtes-nous donc pourquoi le 23 avril était une date si importante pour vous ?

- Mais parce que c'est le "Jour international de la compassion". Voilà pourquoi je l'attendais et vous pouvez donc comprendre ma déception de l'avoir raté, moi qui l'avais si bien préparé !

- Ah oui ? Et que pensiez-vous faire hier et que vous ne pouvez faire aujourd'hui ?

- Rien en particulier, mais en fait j'avais listé plusieurs petites choses à faire afin de montrer de la compassion à certaines personnes...

- Et ces choses-là, vous ne pouvez pas les faire aujourd'hui ?

- Si bien sûr mais vous ne pouvez ignorer qu'elles n'auront pas le même impact. C'est évident, voyons !

- Mimosa, vous exagérez toujours tout. Il est certainement et même très certainement possible de vous rattraper...

- Oui mais comme vous venez de le dire, ce ne sera que du rattrapage et non pas de la spontanéité comme ça aurait pu l'être hier...

- Peut-on parler de spontanéité si vous aviez préparé une liste de choses aimables à faire depuis déjà plusieurs jours ?

- Mais bien sur. C'était une liste spontanée...

- Mimosa, reprenez-vous et refaites votre liste. Faîtes comme si nous étions aujourd'hui même le "Jour international de la compassion" et décidez de ce que vous allez faire. Qui voyez-vous le mercredi ? Quelles activités allez-vous mener ? Il y a forcément quelque chose de bien à faire quelque part...

- Vous avez raison. Tant pis pour moi si j'ai raté le jour. J'essaierai de faire mieux l'année prochaine si la terre tourne encore autour du soleil ce qui n'est pas sûr, mais enfin...

Je vais donc suivre vos conseils et je vais faire comme si nous étions le bon jour. Alors je vais préparer une liste...

- En premier, vous pourriez peut-être essayer d'être gentille avec votre camarade Marie-Pierre de la relaxation puisque justement nous sommes mercredi et que vous avez votre séance ce soir. 

- Ah ça oui alors ! Vous vous souvenez qu'elle était très en colère la semaine dernière après tout le groupe...

- Elle avait raison Mimosa ! Vous ne lui aviez pas laissé de place sur le banc !

- Mais nous étions déjà 4 sur ce petit banc :

Vous voyez bien qu'il n'y avait pas de place pour elle !

- Vous auriez pu faire un effort. Vous l'avez tellement peinée qu'elle en a pleuré !

- Je sais bien. Je vous promets de lui laisser une place ce soir et même à côté de moi. Vous voyez...

- C'est très bien. Et quoi d'autre encore ?

- Heu... et bien le reste sera sans doute pour l'année prochaine...

L'année prochaine, Marie-Pierre aura 70 ans et elle ne pleurera peut-être plus s'il n'y a pas de place pour elle sur le banc. Elle sera grande...

Le 23 avril : Journée de la compassion...

- Que s'est-il passé à Londres, Mimosa ? Un attentat ? Une fille qui a fait un scandale ? Une manifestation contre la reine ? 

- Non, rien de tout cela. Rassurez-vous...

- Ne nous dites pas que Margaret Thatcher est déjà ressucitée ?

- Mais non voyons ! Il se trouve que toutes ces affaires de politique sont tellement nulles en ce moment que j'ai eu envie de vous parler de "la fille de Londres" plutôt que de...Gilbert Collard par exemple...

- Oui, vous avez vu qu'il a défilé aux côtés de la Barje, de la Boutin et quelques élus de l'Ump ?

- Vous savez, rien d'étonnant à tout cela. D'ailleurs pour un homme qui a perdu quasiment tous les procès qu'il était chargé de gagner, il ne s'en sort pas si mal. Finalement, la politique lui convient peut-être mieux que son métier d'avocat où il n'était vraiment pas brillant. Il ne lui reste plus qu'à se laver les cheveux un peu plus souvent et il fera un homme politique tout à fait respectable...

- Il parait quand même que les élus étaient un peu gênés tout comme Copé à la radio ce matin...

- C'est du pipeau tout ça, vous savez ça devient lassant tandis que "la fille de Londres", on ne s'en lasse jamais...

- Allez Mimosa, dîtes nous qui elle est...

- C'est l'héroïne d'une chanson écrite par Pierre Mac Orlan en 1952 et interprétée par :

Germaine Montero...

C'est l'histoire d'une fille qui rencontre un rat :

"Un rat est venu dans ma chambre

Il a rongé la souricière

Il a arrêté la pendule

Et renversé le pot à bière...."

Ensuite, elle rencontre un chinois :

"Un chinois est sorti de l'ombre

Un chinois a regardé Londres

Sa casquette était de marine

Ornée d'une ancre coraline

Devant la porte de Charly

A Pennyfields, j'lui ai souri

Dans le silence de la nuit

En chuchotant, je lui ai dit..."

Elle lui dit des choses et ils entrent chez Charly. Ensuite, elle raconte "qu'elle a dansé toute la nuit avec son Chin'toc ébloui..."

Mais l'histoire n'est pas finie...

Elle ramène le chinois dans sa chambre. Le chinois rencontre le rat. Elle met le rat à la porte. Le chinois a un couteau qui finira "rouge de vérité. Un sale couteau sans spécialité..."

Quelle belle histoire !

Mimosa est parfois nostalgique de cette époque où un Pierre Mac Orlan pouvait écrire "Chin'toc" dans une chanson sans se faire accuser de racisme ou tout autre vice...

Elle conseille à son lectorat d'écouter cette chanson YouTube par exemple...

LA FILLE DE LONDRES par GERMAINE MONTERO...

Un grand moment...