Ce matin, en se promenantdans les rues de la ville sainte, Mimosa, Aubépine et le Sergent ont rencontré la Soeur Elphège qu'ils n'avaient pas vue depuis très longtemps.

Elle était à la caisse du Monoprix et exprimait son mécontentement. Dans une ville sainte, plus personne ne la laissait passer aux caisses des supermarchés !Un comble...

Du temps où les gens avaient de la religion, jamais une soeur n'aurait fait la queue à l'épicerie !

Elle ne s'y habituerait jamais.

En fait, elle était venue s'acheter des biscuits et du vin avant de prendre le train demain pour aller à Paris. En effet, comme tous les ans, tous les 1er samedis d'octobre, elle se rend à Paris à la marche "Existrans'" pour accompagner les transexuel(les) et transgenres dans leurs revendications.

Mimosa s'est toujours demandée pourquoi la soeur s'y rend pontuellement tous les ans. Y aurait-elle un intérêt personnel ?

C'est vrai que son pépé lui disait toujours "Bonjour Monsieur" quand ils la rencontraient dans les rues.

Petite, Mimosa pensait que c'était une plaisanterie du grand père.

Aujourd'hui, elle ne sait plus...

C'est vrai qu'elle est quand même très grande la soeur Elphège ! Et ses pieds ! Et ses mains ! De vrais battes de base-ball...

Cette année, la revendiacation de la marche est : "Non à la stérilisation forcée pour obtenir un changement d'identité"...

Oui, les femmes qui deviennent hommes ne doivent plus avoir d'ovaires et d'utérus...Bien que la loi ne le demande plus, certains tribunaux l'exigent encore...

Mais est-ce une stérilisation forcée ???

Mimosa a bien essayé d'en parler avec la soeur Elphège mais cette dernière est restée ferme, soupçonneuse, traitant même Mimosa de "transphobique" et elles se même quittées un peu fâchées.

C'est vrai que Mimosa qui a fait partie d'une association de transexuel(le)s a toujours trouvé qu'ils étaient un peu paranos... Enfin, qu'ils avaient une légère tendance à déformer et empirer les choses. Mais ça, elle ne devrait pas le dire, ce n'est pas très gentil...

Enfin, espérons qu'elles se retrouveront bientôt à la caisse du Monoprix, la Mimosa et la Elphège...

- Bonjour Mimosa, conaissez vous le sens du mot "tapette" ?

- Certainement. Il peut s'agir d'une petite tape amicale sur l'épaule ou dans le dos, d'un appareil pour taper sur les mouches. Ca peut être aussi un piège à souris...

Dans certaines contrées d'Afrique du Nord, pendant la colonisation, il pouvait s'agir du titre d'une pouf-pouf, genre "amstramgram, pic et pic et colégram..."

- Pourriez vous nous en dire un peu plus ?

- Oui, j'en connais le début : "Tapette, tu m'embêtes, des figues et des noisettes..."

- Cela permettait de savoir qui serait l'élu qui irait tirer sur la soutane du curé par exemple ?

- C'est exactement cela.

- Vous n'en connaissez aucune utre signification ?

- J'en connais bien une autre mais il semblerait qu'elle soit estampillée "Ministère de la jeunesse et des sports".

- Vous pouvez nous en dire un peu plus ?

- En effet, le nouveau ministre des sports, le judoka bien aimé des Français David Douillet, dans un livre écrit en 1998, répondait ainsi à une question posée sur sa misogynie : "Tous les hommes sont misogynes sauf les tapettes bien sûr.

- Ah oui ?

- Oui, et il n'y a que madame Bachelot pour ignorer que cet homme est sexiste et homophobe... Mais il va vite changer, elle en est certaine...

Ste Roselyne !

Parfois Mimosa et Cooper Labbé ont du mal à se comprendre. Ainsi, entendant parler de Tic qui laisserait sa place à Tac et Tac qui prendrait celle de Tic, il a fallu un certain temps pour que le Sergent comprenne que Medvedev allait laisser sa place à Poutine qui de ce fait redeviendrait Président alors que lui-même serait 1er ministre...

Difficile à comprendre pour un Sergent qui de plus, ayant de la famille au Québec, s'était mis dans la tête que Poutine = plat national composé de pommes de terre, de fromage, enfin un truc un peu difficile à avaler pour qui n'est pas québécois et pour qui n'apprécie pas forcément la sauce BBQ...

Enfin, tout cela une fois remis en place, il eut tout le loisir de déclarer qu'il s'agit d'un cas évident de foutage de gueule pour reprendre l'expression de sa tatie Ritournelle.

Et de continuer en déclarant également qu'il préfèrait les foutages de gueule franco-français car au moins, de hautes autorités sont chargés de les encadrer ce qui est quand même rassurant.

Un modèle d'intégrité le Sergent ! Y en a qui ferait bien d'en prendre de la graine...

Cooper Labbé a dit un gros NON aux 7 heures de travail pour les personnes touchant le RSA... Il n'en est pas question, il ne les fera pas.

D'ailleurs, il n'en a pas le temps !

Ses promenades avec Mimosa lui prennent un temps fou car la pauvre doit marcher impérativement 2 heures par jour pour ses os. Ensuite, il a ses émissions à la télévision. Oui, il peut la regarder car il n'a pas pris Orange comme opérateur et n'est donc pas limité à l'Internet et au téléphone.

Que fait-il d'autre ? Il joue, il mange, il dort et ça lui prend tout son temps.

Alors les 7 heures du RSA... Il ne les fera pas ! Et puis, il ne veut pas en priver les travailleurs, les vrais, ceux qui sont contents de travailler. C'est qu'il de la conscience quand même !!!

Et puis aujourd'hui, il est fatigué. Il a fait de la route et il trouve ça usant...

Une raison de plus pour se reposer...

Depuis ce matin, Mimosa essaie d'expliquer au Sergent Cooper ce que signifie cette affaire d'allégeance dont il entend parler sur toutes les stations de radio.

L'allégeance lui explique-t-elle, c'est l'obligation d'obéissance et de fidélité à un souverain.

Fidélité, il comprend à peu près ce que ça veut dire. Obéissance, ça le dépasse un peu...Souverain, complètement...

- Mais pourquoi aux armes, demande-t-il après quelques explications ?

- Parce qu'il s'agit d'un serment d'allégeance aux armes qui serait prêté par tous les habitants de la France à leur arrivée à l'âge adulte ou bien le jour de leur naturalisation. Cela pourrait donner lieu à une petite cérémonie.

- Avec du champagne ?

- Pourquoi pas en effet...

- Et l'âge adulte, c'est quoi ?

- Ca dépend un peu mais on peut penser que ce serait l'âge de la majorité, actuellement 18 ans.

- Ca veut donc dire qu'à partir de 18 ans, il faut obéir aux armes, à toutes les armes ?

- Mais non, il faut obéir à celui qui te dit qu'il faut défendre ton pays et que pour cela, il faut s'engager jusqu'à se servir d'une arme contre l'ennemi.

- Mais c'est qui celui là qui dit ça ?

- C'est le souverain. Ca peut-être le roi, la reine, le président, un général...

- Ah oui, peut-être un maréchal aussi ?

- Tu sais, des maréchaux il n'y en a pas tant que ça. Ils sont surtout sur les boulevards ou dans les livres d'histoire, répondit Mimosa tendant de minimiser l'affaire...

Je vois bien où tu veux en venir avec ta question : encore cancanner sur mon pépé...

- Mais une arme c'est quoi ?

- Mais c'est ce que portent les soldats, les policiers, les gangsters.

- Et où ça se porte ?

- Mais voyons, à la ceinture ou sous le bras...

Le Sergent n'avait vraiment pas l'air de savoir du tout ce qu'est une arme. Etonnée, Mimosa continua à lui expliquer. Elle lui donna des exemples comme celui des CRS qu'il a l'habitude d'aller voir lors des arrivées de manifestations Place de la Nation.

Mais rien à faire, il ne savait pas, il ne voyait pas.

D'un seul coup, Mimosa comprit. En raison de sa taille, lors des manifestations, voilà ce qu'il voit le Sergent :

Des pieds, que des pieds, uniquement des pieds !

Alors comment expliquer à un Sergent cette histoire de serment d'allégeance aux armes ? Peut-être en lui chantant "La Marseillaise" ? Mais après, il faudra lui expliquer ce qu'est un citoyen...

Ne voyant pas de solution, Mimosa décida de demander un rendez-vous à Coppé qui accepta tout de suite : Le Sergent a rendez-vous à 17heures pendant que Mimosa prendra le thé avec un granola au chocolat.

Merci monsieur Coppé ! Vous nous rendez un grand service...